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Sumatra: 3 jours dans la jungle pour observer les Orangs-Outans

Nous avons passé 3 jours dans le parc national de Gunung Leuser, au nord de Sumatra en Indonésie, et c’était une expérience incroyable ! C’est l’un des deux seuls endroits sur Terre où il est encore possible d’observer des orangs-outans dans leur milieu naturel. Même s’il n’y a aucune certitude que l’on pourra croiser la route de ces animaux sauvages (et semi-sauvages), nous voulions vivre l’expérience de partir 3 jours dans la jungle à la recherche d’animaux sauvages. C’est donc ici que nous avons terminé notre voyage de 2 semaines sur l’île de Sumatra (à retrouver ici). Pour vivre cette expérience unique nous avons choisi de passer par une agence éthique et durable, Sumatra Orang-Utan Explorer, dont nous partageons les valeurs et qui soutient les populations locales. Je vous raconte tout sur ces 3 jours et 2 nuits passés dans la jungle et sur notre rencontre incroyable avec les Hommes de la forêt…

Dans cet article
Jour 1 dans la jungle
Jour 2 dans la jungle
Jour 3 dans la jungle
Les orangs-outans: en danger d’extinction ?
Les infos pratiques

Sumatra orang outan

 

Bukit Lawang: le point de départ des treks

Pour partir dans la jungle de Gunung Leuser, il nous a fallu rejoindre le village de Bukit Lawang qui se situe à 120 kilomètres de Medan, au nord est de Sumatra. Belle surprise en arrivant : le village est trop mignon ! C’est vraiment l’un des plus mignons qu’on ait pu voir en Indonésie. Il y règne une ambiance montagnarde avec des habitations en bois, un peu comme des chalets. On progresse dans la ruelle principale. Elle est étroite ce qui procure un sentiment très « cosy » et fait qu’aucune voiture n’y circule – ça fait du bien quand on vient de Medan. Le village est également très fleuri. Il s’étend sur un versant de la vallée et de l’autre côté se trouve un mur de végétation : le début de la jungle. Et au milieu coule la rivière. Bref, on a trouvé que Bukit Lawang est un véritable havre de paix. 

Bienvenue dans le Parc National de Gunung Leuser

Après une bonne nuit de repos et un petit déjeuner délicieux au logement du Sumatra Orang-Utan Explorer, c’est parti ! Notre groupe est composé de 5 personnes encadrées par 2 guides. Nous commençons par traverser le charmant village avant de franchir un petit pont bien tremblant qui enjambe la rivière, pour se rendre sur l’autre rive et s’enfoncer dans la jungle. On passera d’abord dans des plantations d’arbres à caoutchouc. Les « condom tree » comme les surnomme Bob, notre guide principal, ont été importés du Brésil par les colons néerlandais. On marque ensuite une courte pause à l’entrée du parc National pendant laquelle on nous donne un peu plus de contexte sur le parc et les espèces qui s’y trouvent. (Je vous en parle plus bas)

 

Notre rencontre avec les orang-outans

Après une bonne heure de marche – et déjà une première sangsue évitée – nous arrivons à un attroupement de touristes : pas de doute possible, il y a un Hommes de la Forêt (en bahasa/malais, Orang = Homme, Utan = forêt).
L’excitation est grande ! On essaie de les apercevoir mais ils sont hauts dans les arbres! Leurs mouvements paraissent super lents (à l’image d’un cosmonaute dans son scaphandre) mais ils se déplacent super rapidement. La jungle est dense et on ne sait jamais quand ils vont bouger et dans quelle direction, bref c’est un véritable cache-cache !

Nous passerons 1h30 quasi au même endroit. On a d’abord vu un groupe de 3 orangs-outans puis un peu plus loin une mère avec son petit qui passera super proche de nous. Croiser le regard d’un de ces êtres restera gravé en nous. C’était fou! Ils ont beau ne pas avoir la parole, on a le sentiment qu’ils nous communiquent des choses avec leurs regards. C’est sûrement parce qu’ils ont des traits de visage très similaires aux humains avec qui ils partagent 96,4% de l’ADN (d’où leur nom d’Homme de la forêt). 

Pour être tout à fait transparent c’était magique mais on a quand même eu du mal à faire abstraction des 20 touristes et leurs guides (dont nous faisions partie) avec qui on a vécu cette rencontre. Ce côté « zoo » c’était pas du tout ce qu’on recherchait… Fort heureusement les deuxième et troisième jours furent bien différents  Nos 3 acolytes avaient choisi le trek de 2 jours, c’est donc seul avec Bob, que nous avons passé la deuxième moitié de l’excursion. 

sumatra Bukit Lawang orang-outan

Dormir dans la jungle

La première journée de marche se termina un peu avant 16h. Les 100 derniers mètres avant de rejoindre le camp se feront pieds nus à remonter la rivière. Ce premier campement est très intimiste. Il se situe dans le fond d’une vallée très étroite, sur la rive d’une toute petite rivière où l’on se baigne pour se rafraîchir et se « laver » de toute la transpiration de la journée. Tout le campement est abrité par les feuillages des immenses arbres ce qui donne cette ambiance « cocoon ».   

Notre camp est composé de plusieurs cabanes : une qui fait office de cuisine, deux qui sont des dortoirs et deux autres qui étaient inoccupées lors de notre séjour. Enfin, un peu plus loin, le coin toilettes.

Les dortoirs sont simples mais efficaces : des matelas posés sur une bâche et protégés par des moustiquaires. On nous fournit une couverture et même un oreiller ! Nous y avons très bien dormi ! Il faut avouer qu’après 60 jours en Indonésie, nous pouvions nous accommoder des standards les plus simples. Pas sûre que le couple néerlandais de notre groupe qui commençait son voyage l’ai vécu aussi bien que nous (surtout pour le gars qui mesure 1m90). 

La nuit tombe tôt (18h) : l’obscurité et la fatigue de la journée font qu’on a déjà envie de filer au lit. Pour se tenir éveillés jusqu’à un horaire décent, les guides nous occupent : on a passé le début de soirée à discuter, se montrer des tours de magie, ou des devinettes avec des allumettes et jouer au jeu “Orang outan” (l’équivalent du pouilleux mais renommer pour être dans le thème du trek). On tiendra jusqu’à 21h, un horaire plus convenable pour s’enfiler sous la moustiquaire et écraser pour la nuit.

 

Jour 2 dans la jungle: rencontre avec les singes

Le deuxième jour fut bien sportif ! Je peux vous garantir qu’on a transpiré avec les dénivelés bien coton et l’humidité. Cette journée a été une belle expérience en terme de randonnée dans la jungle et nous avons eu la chance de croiser plusieurs animaux. On a aperçu des « Thomas Leaf Monkey » et leurs crêtes caractéristiques, une espèce de singe également en voie d’extinction que l’on ne peut observer qu’ici ! On a également pu croiser des babouins, des macaques à queue de cochon, des gibbons et des fourmis géantes (elles sont vraiment immenses). On a aussi nourri malgré nous quelques sangsues. Mais pas d’humains de la forêt à l’horizon. Pas grave, on a adoré être seuls dans la jungle pendant des heures. La descente fut raide pour descendre jusqu’au campement pour cette deuxième nuit: un endroit de rêve (personnellement, j’ai adoré ce deuxième campement). C’est en bas qu’on se séparera des 3 autres personnes qui étaient avec nous parce qu’elle étaient parties pour 2 jours et 1 nuit. C’est donc ici que l’aventure se termine si vous ne restez que deux jours… Enfin, l’aventure continue encore un peu puisque c’est à bord d’une bouée que l’on rentre à Bukit Lawang (on vous raconte notre expérience vécue au jour 3, plus bas).
Nous avons la chance d’avoir une très belle météo qui nous permet de profiter des lieux: baignade dans la rivière, une vue sur le canyon, coucher du soleil sur la jungle, passage de singes sur les arbres d’en face…
J’aurais pu passer des heures à observer cette nature et le spectacle vert que nous avions devant nous… La journée se termine avec un délicieux repas éclairé à la bougie que nous partageons avec notre guide. L’ambiance est tout aussi sympa que la veille et avant d’aller se coucher nous pourrons observer le ciel étoilé. Encore une magnifique journée ! 

 

Jour 3 dans la jungle: un moment unique

On se réveille au bord de la rivière dans un décor enchanteur. L’atmosphère est encore plus calme que la veille puisque nous sommes beaucoup moins nombreux. On a profité de la rivière et du superbe camp jusqu’à 10h. L’endroit est tellement beau que j’aurais pu y rester toute la journée. C’est à bord d’une bouée en forme de donut que l’on quittera cet endroit en navigant sur la rivière. C’est parti pour 30 minutes de « tubing » sous un magnifique soleil qui illuminait les « murs de verdures » du canyon. Ça s’annonçait comme un gros truc de touristes sur le papier mais on a vraiment adoré l’expérience ! 

Nous avons demandé à notre guide Bob, de terminer la journée par une dernière balade dans la jungle afin de rejoindre le village de Bukit Lawang. C’est notre dernière chance de pouvoir rencontrer des orang-outans… On est donc repartis 2 heures de marche. Une fois de plus, on a adoré avoir la jungle pour nous. On est passé devant les ruines de l’ancien centre de réhabilitation et notamment une plateforme d’où les touristes pouvaient nourrir les animaux. (On vous confirme donc que c’est bien abandonné depuis plusieurs années vu les ruines).

Tout à coup… un énorme arbre s’effondre au loin avec un fracas immense qui résonne dans la vallée. On entend un orang-outan mâle commencer à mugir au loin, tout proche de l’arbre tombé (On a appris par la suite que c’est un cri pour marquer son territoire). En réponse à ce son lointain, un autre rugissement se fit entendre, mais tout proche de nous cette fois-ci. Vite ! On rebrousse chemin à toute vitesse en faisant le moins de bruit possible et très vite Romain repère la touffe de poil marron dans un arbre : c’est un mâle, là, juste sous nos yeux en haut d’un immense arbre ! Nous passerons un quart d’heure à épier ses faits et gestes et on n’en revient pas ! Quelle expérience magique. On ne pouvait rêver meilleure rencontre pour clôturer ce trek… J’en ai encore des étoiles plein les yeux  

 

 

 

Le Parc National de Gunung Leuser & l’extinction des Orangs-Outans

Faire un trek dans la jungle pour observer des orangs-outans dans leur milieu naturel c’est un rêve pour beaucoup de monde…
Mais…
Il faut savoir que ces « hommes de la forêt », qui partagent 96,4% de leur ADN avec les êtres humains, sont menacés d’extinction à cause de la déforestation. Le nombre d’orangs-outans sur l’île de Sumatra, en Indonésie, a diminué de 80 % en 75 ans, en grande majorité à cause des cultures d’huile de palme !

D’après Greenpeace, chaque jour 25 orangs-outans disparaissent dans le monde. L’île de Sumatra en Indonésie n’y fait pas exception. Aujourd’hui, il resterait environ 7000 individus dans cet immense parc naturel. Il est malheureusement de moins en moins immense car il se fait dévorer par les monocultures de palmiers qui servent à fabriquer l’huile de palme utilisée dans la plupart de la nourriture transformée de grande distribution, le plus connu étant … le Nutella.
Ce qu’on sait un peu moins, c’est que c’était d’abord un lieu où les colons néerlandais avaient lancé des plantations de caoutchouc (arbres importés du Brésil) qui sont maintenant moins développées car elles rapportent moins que la palme. It’s all about money.

Suite à l’intervention de WWF dans les années 1970, les habitants ont eu l’interdiction d’avoir des Orang-Outan domestiques. Un centre de réhabilitation a alors été créé pour permettre aux individus domestiqués de redécouvrir le milieu naturel. Le centre a fermé en 2002 car c’était en réalité devenu un centre où les touristes pouvaient venir les nourrir et donc qui perdait tout son sens. C’est la raison pour laquelle, à Bukit Lawang, on peut observer des spécimens sauvages mais aussi certains en semi liberté car ils sont habitués à leurs cousins les humains.

Ce qui fait que les orang-outans sont aujourd’hui en danger d’extinction c’est que leur habitat naturel réduit comme peau de chagrin mais aussi du fait qu’il faut 6-8 ans à un enfant pour devenir autonome, temps pendant lequel sa mère consacre tout son temps à lui apprendre comment survivre dans la jungle et n’a pas le loisir de se reproduire.

Le Parc national de Gunung Leuser n’abrite pas seulement les orangs-outans. On croisera des gibbons noirs, des gibbons blancs, des Thomas Leaf Monkey, des macaques, …
La jungle abrite de nombreuses espèces d’oiseaux dont les Calaos (nous en avions vu à Tangkoko, dans le nord de Sulawesi) on a entendu leur battement d’ailes bruyants mais on n’en a pas vu, ils étaient sûrement bien cachés en haut des arbres.
Et beaucoup plus rare encore : des éléphants, des tigres et les rhinocéros de Sumatra dont il ne reste plus que 25 représentants… Je recommande le documentaire Netflix « Parc Nationaux », avec Barak Obama en personne aux commentaires, qui consacre un épisode extra sur Gunung Leuser. A regarder de préférence après le trek pour ne pas se « spoiler » ou se créer de fausses attentes.

Infos pratiques pour un trek à Bukit Lawang

Pour se rendre à Bukit Lawang, la ville la plus proche est celle de Medan, à 120 kilomètres (environ 3 heures de route).
Depuis Medan, vous avez le choix entre:

  • Le bus (uniquement le matin)
  • En grab
  • En taxi partagé (demander conseil à l’agence de trek)
  • En taxi privé (idem)

Il y a plusieurs hébergements à Bukit Lawang où vous pouvez dormir la veille du trek.
Nous avons dormi au logement de Sumatra Orang-Utan Explorer, avec qui nous avons fait le trek. C’était vraiment parfait! Les chambres sont spacieuses, confortables, avec un balcon et une jolie vue. Le petit déjeuner est copieux et super bon… Bref, pour le prix ça en vaut vraiment la peine. (Voir sur Maps)

Il y a également d’autres logements, au confort allant du plus basique au luxueux.
A retrouver sur Booking ici.

Nous sommes ravis d’être partis pour 3 jours. Cette durée nous a permis de vivre des moments seuls au cœur de la nature et cette rencontre incroyable le dernier jour. Je dois préciser qu’on a été épargné par la météo : on n’a pas eu une goutte de pluie. L’aventure aurait été différente sous un déluge. 

A vous de voir en fonction de votre budget, du temps que vous avez pour voyager et de votre bonne étoile pour la météo et les rencontres. 

Nous sommes partis en collaboration avec l’agence Sumatra Orang-Utan Explorer qui propose une approche éthique et responsable de treks dans la jungle, tout en travaillant avec les acteurs locaux. Leur approche cherche à respecter l’éco-système et la biodiversité du Parc National du Gunung Leuser, mais également à protéger les orangs-outans des germes humains, par exemple.

L’agence est tenue par un couple franco-indonésienet ils ont été aux petits soins du début à la fin.
Ce qui m’a séduit avec Sumatra Orang-Utan Explorer ce sont leurs valeurs que je partage entièrement.  Leurs excursions et activités éco-responsables visent à soutenir la population locale et les activités traditionnelles mais aussi l’autonomisation des femmes. Ils essayent de promouvoir un tourisme éco-responsable en minimisant l’impact sur les espèces sauvages et l’environnement et en maximisant l’impact positif sur les communautés.

Gros coup de coeur également pour leur logement à Bukit Lawang !
Le logement se trouve tout au bout du village ce qui permet de s’imprégner de l’ambiance géniale tout au long de la ruelle principale que l’on parcourt à scooter pour s’y rendre. On est très bien reçu : les chambres sont charmantes et confortables, le menu du restaurant mélange cuisine locale avec une touche occidentale, et pendant le briefing du trek on reçoit des goodies fabriqués par des artisans locaux. On dit que la première impression a son importance, et bien ils ont su nous séduire dès le début. Les balcons des chambres sont de véritables plateforme d’observation vers la jungle de l’autre côté de la rivière. 

Comme mentionné plus haut nous étions au départ un groupe de 5 voyageurs accompagnés de 2 guides : un pour ouvrir la marche et l’autre pour la fermer. Les repas ont été vraiment délicieux vu les conditions (on était au milieu de la jungle quand même) et en quantité plus que suffisante.  Mention spéciale pour les pauses fruits entre les repas : bien rafraîchissants et désaltérants 

Sumatra Orang-Utan Explorer se veut durable. Un concept « sans laisser de traces » : pas de plastique et pas de déchets abandonnés. Ils ne nourrissent bien évidemment pas les animaux. Ils ne les appellent pas non plus (on a malheureusement pu entendre plusieurs autres guides bien moins scrupuleux imiter les bruits/cris pour les attirer…) 

Notre guide Bob (une crème soit dit en passant) qui a grandi au village ne tarissait pas d’éloges sur eux et sur comment ils travaillent avec la population locale. On n’a pas testé d’autres agences mais on ne peut que chaudement les recommander tant ils ont été parfaits sur toute la ligne.

Pour plus d’infos, voir leur site internet: Sumatra Orang Utan Explorer
Ou leur compte Instagram @sumatraorangutanexplorer

 

Il y a deux points d’entrée : les villages de Bukit Lawang et Ketambe respectivement à 3h20 et 7h de route de l’aéroport de Medan. 

Ketambe semble plus authentique et plus préservée du tourisme. C’était sur le papier une destination plus faite pour nous, mais la date d’expiration de notre visa approchant (et la fatigue s’accumulant après 60 jours bien remplis en Indonésie) nous avons opté pour la « facilité » avec Bukit Lawang, qui est de facto la plus fréquentée des deux… Comme raconté plus haut, nous n’étions pas seuls dans la jungle

A noter que les chances de croiser les Orang-Outans sont proches de 100% à Bukit Lawang (avec les semi-sauvages) ce qui n’est pas le cas de Ketambe. Ketambe sera également un peu plus onéreux car la route pour s’y rendre est plus longue.

A vous de voir en fonction de votre budget, de votre planning. Et pour forcer le trait : savoir si vous souhaitez être quasi-certain d’en voir (mais en compagnie de 20 autres touristes) ou se reposer sur sa belle étoile et tenter Ketambe quitte à ne pas en voir ou en voir de très loin. 

Liste d’équipements indispensable:

  • Chaussures de rando ou bonne paire de baskets : c’est primordial pour moi
  • Vêtement de pluie (des ponchos de pluie se vendent dans le village avant le départ)
  • Eau (1,5L conseillé par le guide)
  • Anti moustique
  • Chapeau ou casquette 
  • Lampe de poche/frontale
  • Power bank (ce sera une expérience sans électricité)
  • Paire de tongs pour se déplacer dans le camp en soirée
  • Rouleau de PQ / mouchoirs
  • Tenue “chaude” pour le soir 

Si on a de la place:

  • Chaussettes de rechange
    • de préférences montantes : pour se protéger des sangsues faudra adopter le look Tintin 
    • 1 paire par jour sera appréciée, d’autant plus s’il pleut
  • Maillot de bain et serviette microfibre
  • Habits sombres de préférence (meilleur camouflage pour ne pas être repéré par les animaux)
  • Une paire de jumelles (nous n’en avions pas)

Ne prenez pas vos tenues préférées. A l’issue de ces 3 jours, nous sommes ressortis avec des images plein la tête. Vivre dans la jungle même pour une durée si courte nous a transformés. Cette expérience nous a également permis de définir un nouveau niveau de “puanteur personnelle” hahahaha. Que ce soit nos habits, nos sac à dos, ou nous même, l’odeur était bien ancrée. Nous étions bien content d’enchaîner avec un logement équipé d’un lave linge pour faire les lessives nécessaires. 

Et encore il n’a pas plu. L’humidité est omniprésente donc rien ne sèche. Au contraire, les habits que nous étendions sur les fils prévus à cet effet dans nos dortoirs avaient tendance à ressortir plus trempés le matin que la veille au soir. La solution qu’on a trouvé (pour nos chaussettes notamment) c’est de les mettre près du feu. Ou sur les pierres au soleil le 3ème matin.

Nous avons passés trois journées bien intenses. C’est très valloné : certaines zones s’apparentaient plus à de l’escalade. Le taux d’humidité dans la jungle est très élevé donc on transpire après 2 minutes d’effort. Il faut donc avoir un minimum de condition physique. A cause des sangsues et des zones accidentés, je ne conseillerais pas de s’y rendre avec des enfants en bas âge. Où alors il faut voir avec les agences pour un programme sur mesure.

 

Si tu es un tant soit peu sensibilisé.e aux enjeux environnementaux tu as probablement entendu parlé de l’huile de palme et de la déforestation que sa culture entraîne. La raison est économique car c’est l’une des huiles les moins chères du marché. Ceci au détriment des forêts primaires malaisiennes et du nord de Sumatra notamment. J’ai eu l’estomac noué à chaque fois en survolant Medan et Kuala Lumpur avec des palmiers à perte de vue… Idem lors des trajets routier.  

Pour la culture de ces palmiers, la jungle est brûlée et rasée. 

Il faut se regarder dans le miroir, ce n’est guère mieux en Occident où les forêts ont été rasées il y a bien plus longtemps. Notre guide Bob nous a fait remarqué que nous n’étions pas en reste quand il s’agit de monoculture en Europe. 

 

Pour découvrir la suite de notre voyage à Sumatra, c’est par ici

Sumatra: Notre itinéraire de 2 semaines

 

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